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Qu’est-ce que l’architecture vernaculaire ?



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On parle souvent d’architecture vernaculaire, mais on ne s’attarde jamais trop sur la définition de ce mot.

Si on regarde l’étymologie, le terme « vernaculaire » vient du latin « verna » qui désignait les domestiques affectés à une seule maison depuis leur naissance.

Étymologiquement, « vernaculaire » renvoie à ce qui est indigène, nécessairement associé à un lieu, par opposition avec ce qui est véhiculaire et s’échange.

Aujourd’hui, on parle justement de langues vernaculaires pour désigner les langues parlées localement par une certaine communauté (patois, dialectes, etc.).

On peut justement comprendre ce qu’est l’architecture vernaculaire par analogie avec les langues vernaculaires.

Par exemple, il existe une multitude de mots vernaculaires pour désigner une cabane de pierre sèche dans une zone agricole.

On parle de « cadole » dans le Sud de la Bourgogne, de « borie » à Gordes, de « capitelle » dans le Gard, de « tasbone » ou de « chibotte » en Haute-Loire.

Chacun de ces mots vernaculaires désigne justement un type de construction qui mobilise des techniques locales propres à une zone géographique (encorbellement, etc.).

Les cadoles, les bories, les capitelles, les tasbones et les chibottes sont toutes des architectures vernaculaires typiques d’une région.

L’architecture vernaculaire désigne donc l’ensemble des constructions typiques d’une même aire géographique, construites avec des ressources locales et selon des techniques traditionnelles.



Sources : J. B. Jackson, B. Zévi.

Images : C. Gaillard, borie à Gordes (image de gauche) et capitelle à Lodève (image de droite).






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